Le Sentier des Justes en Christ

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Cinq étapes vers un mariage plus joyeux : Annulez la colère, validez l’affection

Un Rabbi et son assistant avaient voyagé toute la journée à travers la campagne. Le Rabbi demanda à son assistant, Reb ‘Haïm, de faire les préparatifs pour la nuit : « S’il vous plaît, plantez la tente près de ce ruisseau, puisez de l’eau, installez mes draps et la litière et préparez un repas léger. »

Au milieu de la nuit, le Rabbi réveilla soudainement Reb ‘Haïm et lui dit :

« Reb ‘Haïm, regardez au-dessus de vous les étoiles magnifiques dans le ciel, et dites-moi ce que vous en concluez. »

Reb Haïm répondit : « Nous autres mortels sommes insignifiants devant l’immensité de la création de Dieu. »

« Non, répondit le Rabbi. Vous n’avez pas compris. Pendant que nous dormions, quelqu’un a volé la tente. »

Le mariage est comparé à une tente. Le Talmud (Yevamot 62B) nous enseigne qu’il est nécessaire que l’homme soit marié pour que sa vie soit dotée de ces quatre composantes essentielles : un véritable foyer, une influence morale protectrice et inspiratrice, une joie authentique et la sagesse.

Un mariage débute souvent dans une extase euphorique (ou tout au moins dans l’attente d’une telle extase) vis-à-vis de cette nouvelle « tente ». Cette extase, qui peut survenir spontanément au cours de la période de rencontre et des premières années du mariage, est « imméritée ». C’est un cadeau de Dieu pour nous montrer à quel point la relation que nous allons créer peut être merveilleuse.

Comment pouvons-nous étendre cette joie à la durée de notre mariage ?

Il y a deux façons de le faire : (a) éviter le mauvais ; (b) créer le bien.

Dans le mariage, « éviter le mauvais » signifie essentiellement apprendre à se débarrasser de la colère. (Dans un prochain article, je développerai le thème de comment se désintoxiquer de la colère et agir de manière affirmée sans colère). Pour être en mesure de suivre les cinq étapes proposées ci-dessous, vous devez d’abord être capable de vous défaire de la colère.

En supposant que l’on ait un mariage « acceptable », que peut-on faire pour le faire passer d’« acceptable » à « merveilleux » ?

Première étape : Rappelez-vous les moments de votre vie où vous étiez en extase devant votre conjoint, ou pensez aux couples que vous connaissez qui semblent soudés, ou imaginez ce que vous aimeriez que votre relation soit dans l’idéal.

Deuxième étape : Décidez que vous comptez que de tels sentiments existeront dans votre relation actuelle. Ces sentiments ne sont pas seulement pour les jeunes mariés.

Troisième étape : Établissez comme priorité consciente le fait de nourrir cette passion. « Un feu constant doit brûler sur l’autel » (Lévitique 6, 6). Si nous gardons la flamme allumée sur l’autel, la négativité s’éteint. Dans le mariage, nous pouvons nous sentir préoccupés par nos responsabilités. Mais à quoi sert de gagner sa vie, de maintenir une maison en ordre et d’éduquer nos enfants si ces derniers ne sont pas témoins d’une affection manifeste entre leur père et leur mère ?

Quatrième étape : Traduisez cette conscience en action. Que fais-je de manière régulière qui fasse ressentir à mon conjoint que je lui suis joyeusement dévoué(e) ? Est-ce que j’enseigne à mon conjoint de quelle manière faire la même chose à mon égard ?

Regardez-vous avec un « bon œil » de manière à « attraper » votre conjoint en train de faire quelque chose de bien que vous puissiez reconnaître ?

Voici quelques exemples : Regardez-vous avec un « bon œil » de manière à « attraper » votre conjoint en train de faire quelque chose de bien que vous puissiez reconnaître ? Vos paroles et vos actions expriment-elles votre reconnaissance envers votre conjoint ? Votre conjoint vous « surprend »-il/elle en train de faire son éloge aux enfants, aux amis ou à la famille ? Choisissez-vous des moments où vous faites visiblement passer les désirs de votre conjoint devant les vôtres ? Cherchez-vous à lui faire des petits cadeaux « pour rien » ? Êtes-vous parfois déraisonnable en dépensant pour votre conjoint ? Choisissez-vous des moments pour céder à votre conjoint, même s’il/si elle a tort ? Vous arrive-t-il de surprendre votre conjoint en finissant « ses » corvées ménagères ? Prenez-vous le temps de dévisager votre conjoint avec amour ?

Cinquième étape : Évaluez l’impact de la quatrième étape. Ai-je réussi à « toucher » ma femme/mon mari ? Est-elle/est-il disposé(e) à recevoir une véritable affection de ma part ? Quand je vois que mon conjoint m’apprécie, cela me motive-t-il à continuer dans cette voie ? Cette approche fonctionne pour la majorité des mariages (mais malheureusement pas pour tous).

Le Rabbi de Loubavitch a écrit (Likoutei Si’hot vol. 34, p. 209) qu’il n’est pas suffisant que nous fassions ce que Dieu nous demande de faire. Nous devons anticiper et réaliser ce qui plaît à Dieu, même sans que ce nous soit demandé. Pouvez-vous appliquer ce principe à votre mariage ?

Nous devons continuer à meubler « notre tente » et ne pas la négliger pendant que « nous dormons ».

 

 Israël Susskind

 
 
 


21/11/2014
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