Le Sentier des Justes en Christ

Le Sentier des Justes en Christ

Le "donnant, donnant" ou la grâce ?


Ce récit de la Genèse nous montre Jacob s'enfuyant du domicile familial. Il a trompé son père et escroqué son frère Ésaü qui cherche désormais à le tuer. Alors que la nuit tombe, Jacob s'arrête pour dormir. Dans un rêve, Dieu lui parle et lui promet protection et assistance ainsi que son aide pour le ramener sain et sauf dans son pays. Dieu ne fait aucun reproche à Jacob et ne met aucune condition à ses bénédictions. Pourtant, Jacob reçoit ces promesses avec méfiance. Un Dieu qui donne sans demander quelque chose en retour, comment est-ce possible ? Non, Jacob préfère le "donnant, donnant" : Si Dieu me donne effectivement ce qu'il m'a promis, alors il sera mon Dieu ; je lui consacrerai un sanctuaire et je lui donnerai le dixième de tous mes revenus.

Le raisonnement de Jacob n'est-il pas celui d'un grand nombre de personnes sur cette terre ? En échange d'une vie sans maladie, sans accident, et si possible d'une place au paradis, beaucoup d'hommes sont prêts à donner quelque chose à Dieu : un peu de leur temps en suivant des cérémonies religieuses, de leur argent pour des œuvres charitables, voire des offrandes matérielles. Mais ce raisonnement tellement humain est à l'opposé de ce que la Bible présente. À bien y réfléchir, que peut donner l'homme à Celui à qui tout appartient, et qui peut déclarer : "Si j'avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, et tout ce qu'il contient" (Psaume 50. 12).

Comme Jacob, l'homme religieux pense pouvoir conclure un marché avec Dieu : si Dieu le bénit, il est prêt à lui consacrer du temps et de l'argent. C'est du "donnant, donnant" !

Mais Dieu ne raisonne pas de la sorte. Quand il donne, c'est un cadeau, quelque chose de gratuit. Et il n'exige rien en retour. Le soleil et la pluie sont donnés tant aux méchants qu'aux bons. Nous aurions mieux compris qu'il ne donne ces bénédictions de la nature qu'aux croyants, et pas à ses ennemis ; pourtant, il n'en est pas ainsi. Voilà la grâce de Dieu : nous ne la méritons pas.

Mais les dons de Dieu ne se limitent pas au domaine matériel. Il a donné son Fils unique pour nous arracher à la perdition éternelle. Jésus, "qui était riche, a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis" (2 Corinthiens 8. 9). Puis il est mort pour nos péchés et a tout pris à sa charge, sans demander à l'homme de contrepartie ou de complément. Ainsi, la grâce de Dieu n'a pas besoin d'une participation de notre part, nous n'avons rien à y ajouter. Elle n'est pas non plus un "coup d'éponge" donné par un Dieu indulgent. Le prix a été payé par Jésus afin que notre salut puisse être gratuit.

Alors que pouvons-nous rendre à Dieu ? Rien, si ce n'est la reconnaissance et la louange de nos cœurs. Voilà ce qu'il attend de chaque chrétien : non pas le résultat d'un échange ou d'une obligation, mais l'élan du cœur qui peut dire avec émotion et gratitude : "Tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons" (1 Chroniques 29. 14).



29/06/2012
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