Le Sentier des Justes en Christ

Le témoignage de Jésus est l’Esprit de la prophétie dans le Royaume de Dieu.

Selon la Bible Amplifiée, la substance, l’essence de la vérité révélée par Jésus, c’est l’esprit de toute prophétie (le souffle vital, l’inspiration de toute prédication inspirée et de toute interprétation de la volonté et des buts divins ; Apocalypse 19:10b). C’est un souffle de vie. Dans le monde naturel, nous parlons de substance. Quelque chose que l’on peut tenir, laisser tomber et qui est sujet à la gravité.

De même, on peut parler de substance dans le monde spirituel. La version anglaise de la Bible parle de la foi comme d’une substance en Hébreux 11:1. Je crois aussi que cela s’applique à l’amour, à la joie, à la grâce, à la puissance, à la victoire, etc. Ce sont des choses « tangibles », c’est-à-dire des choses dont on peut se saisir. C’est une substance spirituelle.

Nous savons d’après la Bible que Jésus a toujours voulu accomplir la volonté du Père. Jésus reflétait le cœur du Père et a accompli sa volonté partout où il allait. Il a rendu ce témoignage « tangible » pour les gens. La révélation de ce témoignage a toujours créé une atmosphère de vie. Il a toujours fait et a toujours connu la volonté du Père. Il devait d’abord voir ce que faisait le Père (Jean 5:19). Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il regardait dans les cieux, qu’il voyait le Père ressusciter un mort et qu’ensuite, il ressuscitait un mort sur terre également. Ce passage devrait être pris au sens figuré, puisqu’il est évident qu’il n’y a pas de morts au ciel. De même, Jésus ne pouvait pas avoir vu le Père nourrir des foules dans le ciel, puisqu’il n’y a pas de faim dans le ciel. Jésus connaissait la volonté du Père parce que, tout simplement, il était un avec lui.

Nous voyons aussi la même chose dans nos propres vies jusqu’à un certain point. Vous avez écrit une lettre à quelqu’un et cette personne vous a remercié car c’était exactement ce dont elle avait besoin. Vous avez téléphoné juste au bon moment. Vous n’avez pas entendu une voix vous dire d’écrire une lettre ou de donner un coup de téléphone. Vous l’avez fait tout simplement. Nous expérimentons déjà ces choses, mais cela ne fera qu’augmenter davantage, si seulement nous en sommes conscients et grâce à une compréhension grandissante dans ce domaine.

Certaines personnes me demandent si c’est leur esprit ou l’Esprit de Dieu qui prophétise. Ma réponse est: « les deux ». Il vit en nous. Son Esprit et mon esprit sont devenus un. Cela a de l’effet sur toute notre vie et dans tout ce que nous faisons.

Tout ce que Dieu désire faire à travers nous est déjà dans son cœur. La substance dans le monde invisible et spirituel est déjà là. Nous avons déjà discuté du Psaume 24:7 qui mentionne que nous sommes des portails et que le Roi de gloire passe à travers nous et que Dieu nous emploie comme une porte afin de se révéler lui-même dans le monde naturel.

Supposez que vous soyez au milieu du désert et sur le point de mourir de soif. Vous criez à Dieu pour avoir de l’eau. Bien sûr, Dieu pourrait faire jaillir une source de la dune, mais il utilise plutôt des gens. Un chameau s’approche à l’horizon, quelqu’un descend de son dos et vous donne de l’eau à boire. Cette eau était déjà substance dans le cœur de Dieu. Il voulait vous la donner, mais il cherchait quelqu’un, il cherchait des mains, des pieds, des yeux à travers lesquels se manifester comme l’on passe à travers une porte. Quand vous donnez un verre d’eau à autrui, c’est alors le témoignage de Jésus, la volonté de Dieu.

Vous créez un souffle de vie au moment où vous apparaissez et où vous offrez cette eau. Ceci est la base d’un style de vie prophétique, et donc, je ne fais pas référence au don de prophétie, à l’intercession prophétique, au combat spirituel prophétique ou aux prophètes. Il s’agit ici de vivre avec Dieu et d’une façon de vivre.

Je me rappelle que je me promenais avec ma femme dans le quartier commerçant de notre ville. Nous avons vu un couple marié prendre un tasse de café ensemble. Ils passaient par une période de restauration et éprouvaient des difficultés. Nous nous sommes arrêtés et nous avons parlé avec eux pendant un moment. Ma femme et moi les avons quittés car nous voulions acheter un poulet grillé pour dîner. Tout-à-coup, j’ai eu l’idée d’acheter deux poulets de sorte que nous puissions en donner un au couple auquel nous venions de parler. Etait-ce de Dieu? Pourquoi pas? Nous lisons dans Galates 6:9-10, qui nous ne devons pas nous lasser de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas.

« Faire le bien » dans la Bible se dit aussi semer. Il est écrit plus loin dans la lettre aux Galates que nous devons pratiquer le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. Faire le bien envers des non-chrétiens signifie donc aussi semer.

Certains chrétiens donnent seulement aux croyants et/ou à des ministères et/ou à des Eglises et/ou à des organisations chrétiennes. Il n’y a rien de mal à donner à ces personnes ou à ces organisations, mais pour autant que l’on parle de semer, cela peut être très limitatif puisque semer n’implique pas seulement les chrétiens, mais toute l’humanité. Dieu aime les gens. Et, j’ose ajouter: même les chrétiens!

D’ailleurs, la plupart des gens aiment manger du poulet; il n’y a donc rien de mal à agir de la sorte. Nous avons acheté deux poulets et sommes retournés vers ce couple marié. Je me suis glissé furtivement dans leur dos, j’ai déposé le poulet sur les genoux de l’homme et j’ai dit : « Voici votre dîner. » Leur réponse fut spectaculaire. A part le fait que le poulet grillé devait être encore très chaud quand je l’ai posé sur les jambes de ce Monsieur (chose que je n’ai réalisée que plus tard), j’ai remarqué que de voir ce poulet apparaître de nulle part causait chez eux « bien trop » de joie. Qu’était-il donc arrivé ?

Juste avant que je ne vienne leur offrir ce poulet, elle avait mis sa main sur l’épaule de son mari et avait dit: « Ne t’en fais pas, Dieu pourvoira pour nous; il peut même nous envoyer une caille », faisant référence au fait que Dieu nourrissait son peuple dans le désert avec des cailles. Elle avait à peine fini de lui dire le mot « caille » qu’un poulet rôti « atterrit » sur ses genoux. Nous n’avions eu aucune intention d’être prophétiques, mais nous l’étions tout simplement. Nous l’avons fait simplement, nous l’avons vécu simplement. En faisant cela, nous avons prophétisé la provision, le fait que Dieu pourvoit, qu’il répond, qu’il encourage et qu’il nous édifie. Cela devient visible à travers ce que nous faisons et à travers ce que nous disons.

Un jour, j’enseignais cette même leçon à un groupe de gens et je dis à une jeune dame assise devant: « Dieu vous dit : ‘ Je t’aime.’ » Elle éclata en sanglots et je me demandai ce qui se passait. C’étaient des mots si simples. Lorsque nous restons dans le registre de l’encouragement, de l’édification et de l’exhortation, il est pratiquement impossible de se tromper. Je lui demandai ce qu’il se passait et voici quelle fut sa réponse. Juste avant la réunion, elle était un peu déprimée et elle avait dit: « Seigneur, je sais que tu m’aimes, mais j’ai vraiment besoin que tu me le dises. » Bien sûr, j’ignorais cela, mais pour elle, ces paroles furent très spéciales et encourageantes. Certaines personnes croient que l’on doit faire des choses spectaculaires pour obtenir des résultats spectaculaires. Ce n’est pas vrai. On peut simplement « agir » et vivre, et être très spectaculaire. La Bible dit en Zacharie 4:10 que nous ne devons pas mépriser le jour des petites choses.

L’avenir dans le Royaume de Dieu

Beaucoup de gens sont curieux de leur avenir et désirent recevoir une parole prophétique à ce sujet. Ce que beaucoup ne réalisent pas, c’est qu’en fait, l’avenir ne se découvre pas dans le futur. Si l’avenir se trouvait dans le futur, nous serions des devins et cela, nous ne le sommes certainement pas. Or, nous avons un grand avenir avec Jésus. L’accent est placé plutôt sur la foi, et par là même sur la certitude que notre avenir se situe dans le cœur de Dieu.

Dans le livre de Jonas, nous voyons comment Dieu envoie Jonas à Ninive avec un message pour cette ville. Dieu voulait avertir le peuple de Ninive que leur ville serait renversée après quarante jours (Jonas 3:4). Nous lisons dans ce récit que Jonas refusa d’aller et s’enfuit, mais Dieu veilla à ce qu’il apporte ce message malgré tout. En Jonas 4:2, nous voyons pourquoi Jonas ne voulait absolument pas y aller. Quand les habitants de Ninive acceptèrent le message de Dieu et se repentirent, Dieu sauva la ville et Jonas dit:

C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu qui fais grâce et qui es compatissant, lent à la colère et riche en bienveillance, et qui regrettes le mal. (Jonas 4:2)

Ainsi, Jonas savait que Dieu changerait d’avis et qu’il ne ferait pas ce qu’il avait lui ordonné de dire aux Ninivites. Bien sûr, il est dommage que la parole d’un prophète ne se soit pas accomplie. Il y a aussi des situations où c’est tout simplement formidable que la parole ne s’accomplisse pas. C’est le cœur de Dieu de sauver et non de condamner. C’est l’intention d’un peuple prophétique, un peuple qui regarde aux profondeurs du cœur de Dieu en relation avec les nations, avec le pays où ils vivent, avec leur famille, leurs amis, leur Eglise ainsi qu’avec tous les aspects de la société. Ce peuple prophétique a le désir d’aligner tout ce qu’il voit aux alentours sur les intentions du cœur de Dieu. Voilà l’expression de l’Eglise. Un peuple à travers lequel Dieu œuvre afin de démontrer sa gloire.

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