Le Sentier des Justes en Christ

Le Sentier des Justes en Christ

L’enracinement dans un Nouveau Monde

 

Qu’est-il arrivé à l’Eglise bâtie par Jésus ? Elle tint bon, et elle survécut à son incroyable histoire. Les hommes et les femmes qui furent les ancêtres spirituels du peuple de Dieu actuel firent preuve d’une foi et d’un courage exemplaires. Maintes fois, à travers les siècles, elle fut obligée de changer de contrée pour se protéger des persécutions, ou des compromis et de l’apostasie internes. Lorsque cela arrivait, lorsqu’il semblait que la flamme de la Vérité divine scintillait trop faiblement, le Christ suscitait toujours un autre dirigeant fidèle pour rassembler Son peuple et redynamiser l’OEuvre divine. A la fin des années 1500, des congrégations que le monde appelait « Sabbatistes Anabaptistes » sortirent de ce qui restait des Vaudois et se développèrent en Europe centrale, en Allemagne et en Angleterre. On les appelait Sabbatistes parce qu’ils prêchaient et observaient le sabbat du septième jour. On les disait « Anabaptistes », qui signifie « rebaptisants », parce qu’ils refusaient d’accepter comme chrétienne une personne qui n’avait reçu qu’un baptême par aspersion alors qu’elle n’était qu’un nourrisson. Ils enseignaient que le baptême était réservé aux adultes qui avaient cru à l’Evangile et qui s’étaient repentis de leurs péchés (Actes 2:38).

 

L’histoire des “Anabaptistes”

 

Il y eut des hommes remarquables parmi eux comme Oswald Glaidt, Andreas Fischer et Andreas Eossi. Les territoires où ils exercèrent leur ministère furent d’abord l’Allemagne, la Pologne, la Hongrie et certaines parties de la région qui deviendra, plus tard, la Tchécoslovaquie et la Roumanie. Ces hommes enseignèrent le respect du sabbat et des jours saints, de même que le rejet du baptême des enfants et de la Trinité. Dieu les utilisa pour fortifier les restes fidèles, et pour porter le témoignage de la Vérité dans ces régions où la Réforme protestante faisait des ravages.

Oswald Glaidt et Andreas Fischer se rencontrèrent en voyageant sur le Danube, en 1527. Ils avaient, tous deux, écrit des livres pour défendre le sabbat. En réponse à ceux qui l’accusaient d’essayer de gagner le salut – car il enseignait que l’obéissance aux Dix Commandements était nécessaire, Glaidt répondait : « La loi morale dit que tu ne tueras pas, pourtant personne ne songe sérieusement à ne plus l’appliquer, et personne ne songerait à dire que le fait de ne pas tuer est une façon d’obtenir le salut par les œuvres » (Daniel Liechyy, Sabbatarianism in the Sixteenth Century, page 31).

Glaidt fut exécuté à Vienne en 1546. Peu de temps avant de mourir, il avait dit à ses accusateurs : « Même si vous me noyez, je ne renierai pas Dieu, ni Sa Vérité. Le Christ est mort pour moi, je continuerai à Lui être fidèle, et je voudrais mourir pour Sa Vérité avant de risquer de L’abandonner » (page 35). Des livres et des tracts sur le sabbat, et sur d’autres sujets semblables, furent également publiés à la fin des années 1500 par Andreas Eossi, un Hongrois de noble naissance.

Vers le milieu des années 1600, les restes de l’Eglise, en Europe centrale, furent de plus en plus persécutés par une Eglise catholique qui avait repris le contrôle après que la tempête de la Réforme fut passée. Les véritables chrétiens durent choisir entre la   persécution sans merci ou l’émigration vers une région qui leur offrait une plus grande liberté religieuse. Les régions reculées et montagneuses des Carpates, qui avaient autrefois hébergé les restes des Vaudois, devinrent le refuge d’un grand nombre d’entre eux.

Au 18ème siècle, la majorité du petit reste allemand d’observateurs du sabbat émigra en Pennsylvanie. Il y eut également un certain nombre de personnes qui s’associèrent au « mouvement anabaptiste », mais qui acceptèrent d’autres enseignements protestants issus de la Réforme. Ce sont eux qui furent les ancêtres spirituels des groupes comme les Baptistes, les Mennonites et les Amishs qui existent encore aujourd’hui.

Entre temps, les restes de la véritable Eglise s’étaient installés en Angleterre. La scène était prête pour la cinquième étape de l’histoire de l’Eglise de Dieu, caractérisée par l’Eglise de Sardes. Le premier rapport concernant les congrégations d’observateurs du sabbat en Angleterre qui nous soit parvenu date de 1580. Au début des années 1600, un débat public fut engagé pour savoir si le sabbat biblique était encore valable. Très vite, quelques livres traitant de la loi divine et du sabbat furent écrits, beaucoup d’entre eux furent conservés.

 

L’enracinement dans un Nouveau Monde

 

John Traske fut l’un des premiers, en Angleterre, à publier un livre qui traitait du sabbat. Ecrivant aux alentours de 1618, il fut emprisonné pour son action. Certains lui attribuent l’édification de l’Eglise Mill Yard à Londres, la plus ancienne Eglise des observateurs du sabbat connue qui fonctionne encore, et parente des futures Eglises sabbatistes d’Amérique. Quoique certains historiens datent la fondation de Mill Yard aux années 1580, bien avant l’époque de Traske, il est certain qu’il en fut le pasteur au début du 17ème siècle. Plus tard, John Traske fut arrêté et jeté en prison. Il semblerait qu’il reniât ensuite ses enseignements pour retrouver la liberté, quoique sa femme eût refusé de le faire ; elle resta ferme dans la Vérité et passa les quinze dernières années de sa vie en prison.

En 1661, John James, un autre ministre de l’Eglise de Dieu de la région londonienne, fut arrêté pour avoir prêché la Vérité. « Dans ses dernières phrases adressées à la cour, il leur demanda simplement de lire les Ecritures suivantes : Jérémie 26 :14-15 et Psaume 116 :15 […] après son exécution, son cœur fut arraché et brûlé, son corps, découpé en quatre parties, fut fixé aux porte de la ville, et sa tête fut plantée sur un pieu à Whitechapel, en face de la ruelle où il tenait ses réunions.

Tel était le prix horrible qu’un certain nombre était prêt à payer pour obéir à Dieu dans l’Angleterre du 17ème siècle » (Ivor Fletcher, The Incredible History of God’s True Church, page 176).

Francis Bampfield fut un autre grand dirigeant dont une copie de son autobiographie The Life of Shem Acher se trouve encore à la bibliothèque du British Museum. De 1662 jusqu’à sa mort en 1683, il passa la majeure partie de son temps, soit en prison, soit à fuir les autorités anglaises. Même durant sa détention à la prison de Dorchester, les gens s’assemblaient pour l’écouter prêcher. Ce fut à cette époque de persécution qu’un événement aux implications importantes se produisit : Stephen Mumford et son épouse – tous deux membres de l’Eglise – quittèrent l’Angleterre pour aller s’établir dans le Nouveau monde, à Rhode Island, en 1664. Au début des années 1700, l’Eglise de Dieu en Angleterre était virtuellement morte. La plupart des ministres de cette époque prêchaient en même temps sur le sabbat et cumulaient la charge de pasteur d’Eglises du dimanche, afin de s’assurer un revenu supplémentaire. Les compromis avaient repris le dessus !



22/06/2012
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