NOUS SOUMETTRE AU PÈRE DES ESPRITS… !
« Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous a été adressée comme à des fils : Mon fils ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempt du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie… ? » Hébreux 12 :4-9.
Jésus prêcha les vérités divines au moyen de Paraboles, selon que les auditeurs étaient « capables de l’entendre… » Marc 4 :33, de même, les apôtres dans leurs épîtres exposèrent les choses célestes et invisibles par des comparaisons terrestres et visibles. Cette connaissance inspirée par l’Esprit, déchirant le voile de notre intelligence en l’éclairant, révèle à nos cœurs le Sens divin de la Parole de Dieu, d’où découle la Puissance de vie qui nous transforme. Aussi n’est-il pas de représentation plus grande et plus profonde de notre communion avec Dieu, que celle précisément de l’intimité d’un père avec son fils ; sachant que la vie spirituelle habitant en nous est la Puissance de l’Esprit de Vie reçue du Père par Jésus-Christ, qui, par le même Esprit, opère en nous la « nouvelle naissance » d’En Haut.
La description d’une personne inconnue, dont les traits ressemblent à ceux d’une personne connue de nous, ne suffit pas à nous faire connaître intimement la nature de la personne décrite. De même, l’amour, la patience, la fermeté, l’équité que peut manifester un père terrestre ne suffit pas à nous faire comprendre la Nature, elle, ineffable de notre Père céleste. Les vertus humaines les plus grandes attribuées à Dieu nous Le représenteraient seulement comme le meilleur des pères terrestres, mais non pas comme «… notre Père qui est aux cieux… » Matt 6 :9. Paradoxalement, l’auteur de l’épître, dans le passage ci-dessus, nous présente le Père céleste, non d’abord par Son Amour, mais par le « châtiment » qu’Il réserve à Ses enfants, et cela pour prouver justement qu’Il nous aime ! Car le but du « châtiment » de la part de Dieu va au-delà de la correction de la part d’un père terrestre, ce que Jésus nous éclaire, en disant à Ses disciples : « Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent… » Matthieu 7 :9-11. Il ressort de ces paroles, qu’un père animé de cette disposition naturelle imprimée en lui par Dieu, même s’il ne Le connaît point encore, manifeste une bonté naturelle envers son enfant, qui s’inscrit dans une dimension et un but temporels, ainsi qu’il est écrit : « Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté… » Hébreux 12 :10-11. La « correction » de notre Père céleste se manifeste, parfois, sous la forme de « silences » de sa part, dans lesquels, même si leur signification dans le temps présent nous échappe, Dieu ne cesse d’œuvrer en nous, approfondissant, en même temps, notre foi en Lui et Sa Sainteté en nous. Car le mystère des silences de Dieu n’est pas contre la foi ni opposé à elle, au contraire, le mystère est constitutif de la foi, il est un élément même de la foi.
Il y a lieu de saisir que la « correction » du Seigneur est l’une des plus grandes manifestations de Son Amour envers nous. Ce serait, en effet, une grande méprise que de confondre la persécution que le croyant éprouve, justement, à cause de son obéissance à Dieu, avec, à l’inverse, les conséquences que s’attire le croyant charnel à cause de sa désobéissance. Nous savons qu’il est des croyants, à qui apparemment tout sourit et réussit, et qui semblent être gardés des épreuves que peuvent connaître ceux qui recherchent Dieu de tout leur cœur. Or, c’est justement parce que le racheté est fidèle, qu’il est davantage la cible des traits de l’adversaire. Car les persécutions que s’attire le croyant spirituel viennent du fait qu’il possède, non seulement la Vérité vivante, mais la Vie de cette Vérité demeurant en lui, et que tente de détruire celui que Jésus appelle « le meurtrier », « le menteur et le père du mensonge… » Jean 8 :44, c’est-à-dire, le diable qui persécute ceux qui, précisément, ont « reçu l’amour de la vérité pour être sauvés…» II Thessaloniciens 2 :10.
Le fils de Dieu n’a évidemment jamais connu le besoin d’être « corrigé » dans Sa Vie de Fils de l’homme. Pourtant, le plus grand châtiment qu’aucun être humain parmi les hommes n’ait jamais reçu ici-bas tomba sur lui, et ce châtiment ne fut pas le sien, mais celui de nous tous, ainsi que le déclare le prophète Esaïe : « Mais Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous… Esaïe 53 :5-6. Ainsi, en ce qui concerne notre obéissance à Dieu, notre combat consiste à vaincre par Sa Grâce l’inclination naturelle à désobéir, tandis que, à l’inverse, Jésus, dont l’Inclination divine n’est qu’obéissance, soutint un combat, non pas en Lui-même, mais contre l’adversaire, qui cherchait à Le détourner de Sa parfaite Obéissance, et que Jésus, dit l’Ecriture, vainquit en « s’humiliant lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix… » Philipiens 2 :8. Ainsi, à l’exemple de Jésus, obéir, c’est s’humilier, et s’humilier, c’est se soumettre au Père, car le fait même de se soumettre par l’Esprit nous ouvre à la Victoire de Christ, par laquelle Christ a triomphé et de Satan et de notre propre rébellion. Si donc, parfois, nous souffrons en conséquence de nos désobéissances, Jésus, Lui, souffrit à cause de Son Obéissance, souffrance faite de toutes nos désobéissances qu’Il porta sur le bois du Calvaire.
En tant qu’enfants de Dieu, nous avons donc pour Modèle notre Père céleste, auquel nous sommes appelés à ressembler en la Personne de Son Fils qui vécut parmi nous, et cela de manière si profonde que l’apôtre Jean, parlant de Lui, écrit : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie… » I Jean 1 :1. Jésus, ayant vécu dans une chair semblable à la nôtre, hormis le péché, a obéi en toutes choses à Son Père céleste, parce qu’Il était parfait, alors que nous, nous obéissons afin de devenir parfaits. La prière de Jésus, en tant que Fils de l’homme, consista à demander, non pas la fidélité ou la sainteté, étant Sa Nature même, mais l’Autorité de manifester celles-ci en face de l’opposition de Satan et des adversaires. Et Jésus fut exaucé parce qu’Il est « parfait pour l’éternité… » Hébreux 7 :28. Il l’est, par l’absence du péché découlant de Sa Nature éternelle.
Approfondissant cette Réalité, l’Ecriture déclare : « Puisque nos Pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au père des esprits, pour avoir la vie… ? » Hébreux 12 :9. Nos pères terrestres nous corrigeaient pour préserver notre vie ici-bas, alors que notre Père céleste nous corrige pour nous conformer à Sa Sainteté en vue de la vie éternelle, d’où Son Titre de « Père des esprits », de qui découle l’Esprit de Vie que reçoit celui qui se soumet à Lui. Jésus ici-bas était sans péché, parce qu’Il est de Nature éternelle, alors que nous sommes pécheurs, parce que nous sommes de nature temporelle. En effet, ce qui est temporel est passager, dégradable et donc altérable physiquement et spirituellement. Par la transgression d’Adam « la mort s’est étendue sur tous les hommes… » Romains 5 :12, depuis lors, en même temps, l’homme est temporel parce qu’il est pécheur, et il est pécheur parce qu’il est temporel ; et à cela l’Ecriture déclare : «… Combien plus le sang de Christ qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant… » Hébreux 9 :14. Ayant donc été purifiés par « le Sang de l’Agneau », par « l’Esprit éternel » au-dedans de nous, nous avons reçu la nature éternelle de l’Esprit de Vie, lequel a pris en nous la place du péché et donc spirituellement de ce qui était temporel et périssable. Et si, dit l’Ecriture « il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; il produit plus tard chez ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice… » Hébreux 12 :11. Est-il donc fruit plus paisible que celui d’être soumis au « Père des esprits » avec l’assurance de goûter les prémices des Promesses célestes, en ayant part, dès maintenant, à l’éternité de la Vie divine reçue en Son Fils.
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