Le Sentier des Justes en Christ

À cette question, les évangiles répondent en mettant en évidence une chaîne de responsabilités qui part de Judas, le traître, pour aboutir aux soldats romains, en passant par les sacrificateurs juifs, et les dirigeants Hérode et Pilate. Ce sont de tristes mobiles qui ont poussé ces hommes dans cette voie : cupidité, jalousie, ambition, méchanceté, haine...

Mais l'expression il faut ou il fallait, que Jésus a fréquemment employée en relation avec sa mort, montre un autre côté des choses, qui n'enlève rien à la responsabilité des hommes. Dieu a donné son Fils pour notre salut, Jésus a laissé sa vie par amour pour Dieu et pour nous. Il a librement et volontairement donné sa vie, ce que souligne le verbe s'est livré que l'on trouve plusieurs fois dans le Nouveau Testament. Don que le Fils fait volontairement de sa vie, don du Père aussi : "Dieu n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous" (Romains 8. 32).

L'apôtre Pierre rapproche ces deux côtés de la vérité : Cet homme, "qui a été livré selon le dessein arrêté et la reconnaissance de Dieu - vous l'avez cloué à une croix et vous l'avez fait périr par la main d'hommes iniques" (Actes 2. 23 ; cf. 4. 28). Pierre attribue donc la mort de Jésus simultanément à un décret divin et à la méchanceté des hommes. La croix, signe manifeste de la méchanceté des hommes, est en même temps la révélation de l'amour de Dieu qui triomphe de tout mal.