Le Sentier des Justes en Christ

Le Sentier des Justes en Christ

Qu’est-il arrivé à l’Eglise ?


Jésus-Christ a dit : « Je bâtirai mon Eglise, et […] les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle » (Matthieu 16 :18).

 

Quelle est l’Eglise que Dieu a bâtie, et que lui est-il arrivé ?

 

Lorsque la Bible parle de l’Eglise, elle ne se réfère pas à un bâtiment ou à une organisation humaine soumise à une autorité séculière. Le mot grec qui a été traduit par « église » en français est ekklesia. Il dérive de deux racines grecques, et il signifie littéralement « appelé hors » ou « appelé de ». En terme profane, il se réfère à une assemblée de citoyens qui sont « appelés hors » des habitants d’une cité, pour faire le point sur des sujets importants. Il fut souvent utilisé dans les traductions grecques de l’Ancien Testament, en référence à la congrégation d’Israël ou à l’assemblée du peuple de Dieu ; « congrégation » ou « assemblée » expriment le sens de ce mot, dans le Nouveau Testament.

L’idée d’être « appelé hors », selon le terme ekklesia, est fondamentale pour comprendre l’Eglise. Dans Genèse 11, nous lisons qu’Abraham fut « appelé hors » d’Ur en Chaldée, par Dieu. Dans Exode 12, nous lisons que les descendants d’Abraham, les enfants d’Israël, furent « appelés hors » d’Egypte par Dieu. Ensuite, ils devinrent la congrégation d’Israël, ou « l’assemblée au désert » (Actes 7 :38), ou « l’Eglise au désert ».

L’un des derniers avertissements de Dieu à Son peuple est un appel à «sortir de » Babylone (Apocalypse 18 :4). Les saints de Dieu ne participent pas à la corruption actuelle, à cette culture basée sur le péché, afin de ne pas subir le châtiment divin réservé à cette « Babylone ».

Jésus a dit que personne ne pouvait venir à Lui sans avoir été appelé par le Père (Jean 6:44). Ceux qui répondent à l’appel du Père, par la repentance et le baptême, sont ceux qui reçoivent le Saint-Esprit

(Actes 2 :38), et ce n’est que par le Saint-Esprit de Dieu que nous sommes intégrés à l’Eglise bâtie par Jésus (Romains 8 :9 ; 1 Corinthiens 12 :13).

Qu’est-il arrivé à l’Eglise que Jésus-Christ devait bâtir ? A-t-elle changé avec le temps par suite d’une révélation progressive ? A-t-elle eu besoin de rectifier sa trajectoire, en passant par la Réforme conduite par des hommes comme Martin Luther ou Jean Calvin ? Y a-t-il eu un groupe de fidèles qui a traversé les âges, continuant à croire et à pratiquer les mêmes doctrines que Jésus-Christ et les apôtres du premier siècle ont enseignées ?

Lorsque nous examinons l’histoire de l’Eglise traditionnelle, censément chrétienne, il apparaît que cette dernière est immensément différente de celle qui est décrite dans les pages du Nouveau Testament. Dans le livre des Actes, nous trouvons que l’Eglise de Dieu célébrait les Jours saints « juifs » (Actes 2 :1 ; 13 :14, 42, 44 ; 18 :21), qu’elle annonçait le retour de Jésus-Christ pour juger le monde (Actes 3 :20-21 ; 17 :31) et qu’elle croyait à l’établissement littéral du Royaume de Dieu sur la terre (Actes 1 :3, 6; 28:23).

Cependant, à peine trois cents ans plus tard, nous sommes en présence d’une Eglise revendiquant son origine apostolique, mais observant le « jour du soleil » à la place du sabbat du septième jour. Lorsque cette Eglise réunit ses évêques pour discuter de matières doctrinales au concile de Nicée, la conférence était présidée par un empereur romain – Constantin ! Comment en était-elle arrivée à cette incroyable transformation ? Que s’était-il passé ?

Dans son livre The Story of the Christian Church l’écrivain protestant, Jesse Lyman Hurlbut, reconnaît qu’un changement dramatique avait eu lieu : « Cinquante ans après la vie de saint Paul, un rideau tomba sur l’Eglise, et toute tentative pour voir au travers resta vaine. Enfin lorsqu’il se lève, vers 120 apr. J.-C., avec les écrits des premiers pères de l’Eglise, nous trouvons une Eglise dont les caractéristiques sont très différentes de celles de l’époque de saint Pierre et de saint Paul » (page 41).

L’histoire de l’Eglise chrétienne entre la Pentecôte de l’an 31 apr. J.-C. et le concile de Nicée, en 325 apr. J.-C., à peine trois cents ans plus tard, est incroyable. C’est l’histoire de l’orthodoxie d’hier devenue hérésie aujourd’hui, et comment les anciennes hérésies sont considérées maintenant comme des doctrines chrétiennes orthodoxes. C’est l’histoire du remplacement des doctrines basées sur la parole divine, par la tradition et l’enseignement des évêques. C’est un scénario qui dépasse la fiction, mais qui est historiquement vérifiable.

 

Simon et “un autre évangile”

 

Dans Actes 8, nous sommes mis en présence d’un homme qui fut utilisé par Satan pour infiltrer et pour miner l’Eglise de Dieu. Cet homme s’appelait Simon, un enchanteur de Samarie, mieux connu par les historiens sous le nom de Simon le magicien. Simon était considéré par les Samaritains comme un représentant de Dieu (Actes 8 :9-10). Dans son livre The New Testament Environment, Eduart Lohse déclare que l’expression « ce qu’on appelle la grande [appliquée à Simon] le désigne comme détenteur de la révélation divine » (page 269). Simon fut baptisé et devint chrétien de nom seulement, tout comme le reste des Samaritains .

Cependant, l’apôtre Pierre discerna les véritables motifs de la «conversion » de cet individu. Dans Actes 8 :22-23, Pierre le réprimanda en termes très durs : « Tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité. »

Qui étaient les Samaritains ? Le deuxième livre des Rois révèle que les dix tribus d’Israël du nord furent déportées par le roi d’Assyrie, et des Babyloniens furent installés à leur place. Ces Babyloniens en  Samarie  continuèrent à pratiquer leur ancien paganisme babylonien, en y incorporant une terminologie de façade (2 Rois 17 :33, 41).

Quoiqu’ils prétendaient adhérer au Dieu d’Israël, ils n’obéissaient pas à Sa loi (verset 34). En réalité, comme les livres d’Esdras et de Néhémie le montrent, ils s’opposèrent à la véritable Œuvre de Dieu en cette époque. Tout comme les Juifs, les Samaritains avaient commencé à se disperser dans le monde connu à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand. Il y avait des colonies de Samaritains dans plusieurs centres importants de l’Empire romain, dont Alexandrie et Rome. Simon avait des admirateurs et des fidèles parmi ces gens. La religion des Samaritains, avec son mélange de paganisme babylonien et son apparente adhésion au Dieu d’Israël, fut fortement influencée par la philosophie grecque. Simon le magicien ajouta à cela la reconnaissance de Jésus-Christ en tant que Rédempteur de l’humanité. Cependant, comme Jésus l’a déclaré : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7 :21). Simon se servit du nom de Jésus, mais il Lui substitua un autre message – un message qui s’affranchit de la nécessité d’obéir réellement à Dieu et d’observer Ses commandements !

L’ouvrage Handbook to the History of Christianity d’Eerdman note : « A l’origine, les écrivains chrétiens estimaient que Simon était à la source de toutes les hérésies » (page 100). Dans un article sur Simon le magicien, The Encyclopaedia Britannica (11ème édition) le désigne comme « fondateur d’une école de gnostiques et père de l’hérésie ». Remarquez ce que l’historien Edward Gibbon dit des gnostiques : « Mélangés à la foi du Christ, beaucoup de principes, sublimes mais obscurs, dérivaient de la philosophie orientale » (The Triumph of Christendom in the Roman Empire, page 15).



05/05/2012
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