Le Sentier des Justes en Christ

Le Sentier des Justes en Christ

Une transition dramatique


 

Comment cela entraîna-t-il tant de gens aussi loin et aussi vite ? C’est la question qui nous vient à l’esprit lorsque nous examinons l’histoire de l’Eglise primitive. A l’époque de la mort de l’apôtre Jean, à l’aube du 2ème siècle apr. J.-C., le mouvement chrétien, quoique assailli, à l’évidence, par de nombreux problèmes et de nombreux faux enseignants, donna au moins naissance à une Eglise qui ressemblait à l’Eglise de Dieu du livre des Actes. Mais, au début du 3ème siècle apr. J.-C., la majorité de ces congrégations, bien que se nommant encore « Eglise de Dieu », ressemblaient davantage, par leurs doctrines, à l’Eglise catholique médiévale qu’à l’Eglise de Dieu de l’époque des apôtres Pierre, Jacques, Paul et Jean.

Au cours du 2ème siècle, un certain nombre de changements graduels affectèrent à la fois la doctrine et la pratique de la vaste majorité des congrégations. Tout concourait à ce que ces changements aient lieu depuis que certaines idées avaient commencé à se propager quelques années à peine après la résurrection et l’ascension du Christ. Les idées produisent toujours des effets !

 

Un autre évangile

 

Le Christ passa Son ministère à prêcher la « bonne nouvelle » d’un gouvernement divin à venir sur terre, à la place des gouvernements humains oppressifs bien connus de l’auditoire de Jésus. Les disciples Lui demandèrent les signes qui leur montreraient quand cette époque serait près d’arriver (Matthieu 24 :3).

 

La dernière question qu’ils Lui posèrent, avant Son ascension, était de s’inquiéter si ce moment était déjà venu (Actes 1 :6). A la fin de son ministère, nous constatons que l’apôtre Paul continuait à prêcher le Royaume de Dieu « et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans obstacle » (Actes 28 :31) !

Même dans le dernier livre inspiré du canon du Nouveau Testament, Jésus -Christ inspira des visions à l’apôtre Jean, concernant l’établissement littéral du Royaume de Dieu sur cette terre (Apocalypse 19 :11-21 ; 20 :4-6;21).

En dépit de la clarté des enseignements de Jésus -Christ, nous lisons dans 2 Corinthiens 11 :3-15 que des faux ministres s’étaient introduits dans les congrégations, et que vingt-cinq ans après la fondation de l’Eglise, un «autre évangile » était déjà prêché.

Au 2ème siècle, le véritable Evangile annoncé par Jésus était qualifié « d’opinion discutable » par les chefs de l’Eglise chrétienne « orthodoxe » bourgeonnante. Au 3ème siècle, l’exemple du Christ et ce qu’Il avait enseigné étaient portés au niveau de l’hérésie. Au cours du 2ème et du 3ème siècle, «l’évangile » qui était prêché traitait presque exclusivement de la personne de Jésus. C’est également à cette époque que les concepts païens de l’immortalité de l’âme, ainsi que du ciel et de l’enfer, gagnèrent en crédit.

La bonne compréhension relative au Royaume de Dieu était bien conservée au 2ème siècle, même par des hommes comme Justin Martyr et Irénée. Cependant, ils s’étaient sérieusement écartés du bon chemin en d’autres domaines, comme celui de l’enseignement de la loi divine.

Voici ce qu’écrit Gibbon sur cette époque : « L’assurance de l’établissement d’un Millénium était

soigneusement inculquée par […] [ceux] qui avaient discuté avec les disciples immédiats des apôtres […] Mais lorsque l’édifice de l’Eglise fut presque achevé, cet élément fut mis de côté. La doctrine du règne du Christ, sur la terre, fut d’abord traitée comme une profonde allégorie, puis considérée à des degrés divers comme une opinion discutable et inutile, et enfin rejetée en tant qu’invention absurde d’hérétiques et de fanatiques » (Decline and Fall, volume 1, chapitre 15).

Une grande partie de cette évolution est due à l’influence d’Origène. Origène était, comme nous le verrons brièvement, l’un des individus les moins bien-pensants, et pourtant accepté encore comme théologien chrétien. Il joua un rôle majeur en formulant l’enseignement catholique sur la Trinité, l’immortalité de l’âme et le Royaume de Dieu. Beaucoup d’effets désastreux suivirent l’abandon de la compréhension fondamentale de la véritable nature de l’Evangile et du Royaume de Dieu. L’un d’entre eux fut la participation des membres de l’Eglise à la politique et dans l’armée. Les historiens sont quasiment unanimes à reconnaître que les premiers chrétiens évitaient de telles implications dans la vie publique :

« Mais, tandis qu’ils inculquaient la règle d’une obéissance passive, ils refusaient de prendre part

activement à l’administration civile, ou à la défense militaire de l’Empire » (Gibbon, The Triumph of Christendom in the Roman Empire, page 41). A la fin du 3ème siècle, cependant, il y avait des légions « chrétiennes » dans l’armée romaine. De prétendus chrétiens disaient que l’engagement politique était chose acceptable.

 

L’âme immortelle

 

La doctrine de l’immortalité de l’âme, pratiquement universelle dans le monde païen, n’est enseignée ni dans l’Ancien Testament, ni dans le Nouveau. Notez ce qu’admet The Interpreter’s Dictionary of the Bible à cet égard : « Dans la nouvelle version anglaise du roi Jacques, le mot anglais “soul” [âme en français] est employé presque exclusivement en tant que traduction du mot hébreu nephesh. Le mot “soul” en anglais, [âme en français] […] avec tout ce qu’il sous-entend fréquemment, vient de la philosophie grecque [platonisme] de l’orphisme et du gnosticisme, qui n’ont pas de rapport avec nephesh. Dans l’Ancien Testament, il ne signifie jamais une âme immortelle, mais essentiellement le principe de la vie, ou l’être vivant […] psuche dans le Nouveau Testament correspond à nephesh dans l’Ancien Testament » (volume 4, page 428).

Comment le concept de l’âme immortelle a-t-il fait son entrée au sein du christianisme ? Pas plus tard qu’au début des années 200 apr. J.-C., quelques sectes juives commencèrent à adopter cette idée venant de l’influence grecque, et elles tentèrent de l’incorporer à l’enseignement biblique de la résurrection. Cela est illustré par des écrits apocryphes insérés dans l’Ancien Testament, comme le livre des Jubilées et Quatrième Maccabées, aussi bien que dans Philo et Josèphus. Les gnostiques, avec leur insistance au dualisme païen, s’efforçaient d’imposer l’immortalité de l’âme en contraste avec la résurrection du corps. The International Standard Bible Encyclopedia déclare : « Il faut distinguer entre la croyance platonique de l’immortalité de l’âme seule et l’enseignement biblique concernant la résurrection des morts » (volume 2, page 810).

 

A la fin du 2ème et au début du 3ème siècle, des écrivains comme Tertullien et Origène jouèrent un rôle majeur en profilant les futures doctrines catholiques du ciel, de l’enfer et de l’immortalité de l’âme. The ISB Encyclopedia révèle que « les premiers chrétiens furent souvent influencés par la pensée grecque, autant que par la pensée hébraïque. Par exemple, beaucoup furent influencés par les enseignements de Pythagore sur la division de l’âme en plusieurs parties, et sa transmigration ; les enseignements platoniciens et néoplatoniciens [surtout de Plotin] furent à l’origine du point de vue d’Origène sur l’âme […] Tertullien suivit la pensée des stoïciens » (volume 4, page 588). The Encyclopedia of Religion fait ressortir que beaucoup de théologiens influents catholiques venus plus tard « interprétaient, sans exception, les concepts bibliques de l’âme selon la ligne platonicienne et dans la tradition générale d’Origène et de son école »

 

La Trinité

 

Les opinions divergentes, relatives à la nature divine, produisirent une multitude d’hérésies dont un grand nombre étaient contradictoires. Il semblerait qu’il y a eu autant de philosophes que d’écoles de philosophie. La pensée catholique traditionnelle, de laquelle est issu l’enseignement protestant orthodoxe, n’est que la marque particulière de l’hérésie qui supplanta celles qui lui étaient concurrentes. Comme c’est elle qui perdura, à quelques nuances près, jusqu’à nos jours, c’est cette dernière que nous examinerons plus particulièrement.

La racine de son orthodoxie, dont l’émergence remonte au 3ème siècle, ne se trouve pas dans les textes bibliques, mais dans les écrits philosophiques grecs. The Roman Catholic New Theological Dictionary fait un certain nombre d’aveux à cet égard. Dans son article « Trinité », il admet : « Pris comme tel, l’Esprit n’est jamais explicitement l’objet d’un culte du Nouveau Testament. Le Nouveau Testament ne dit pas, non plus, que l’Esprit intervient en interlocuteur avec le Père et le Fils. »

Plus loin, dans ce même article, des érudits catholiques modernes, débattant de l’origine de l’idée de la Trinité, admettent que le paganisme a influencé leur théologie : « Des chrétiens […] versés dans la philosophie en vogue du néoplatonisme ont saisi l’occasion de proclamer et d’expliquer le message chrétien selon une façon de penser que comprenaient les classes cultivées de la société hellénisée.

Ce mouvement, que la théologie catholique voyait d’un bon œil, aura un impact énorme sur le développement de la théologie chrétienne […] Convaincus que le Dieu qu’ils [les philosophes grecs païens] prêchaient était le Père de Jésus-Christ, et que le salut qu’ils proclamaient était celui de Jésus, les apologistes adaptèrent beaucoup d’idées hellénistes […] [Tertullien] fut le premier à faire usage du terme “trinité” ».

Origène s’inspira du néoplatonisme avec plus de méthode que les apologistes et que Tertullien. En fait, son “concept de la création éternelle” était une adaptation de la doctrine néoplatonicienne, selon laquelle le monde particulier des êtres spirituels aurait existé de toute éternité. Le Fils est éternellement issu [ou engendré] de la nature même de Dieu ; par conséquent, Il est de l’essence du Père, mais second, par rapport à Lui […] Origène, comme Tertullien, inventa un nouveau terme pour les “trois” composantes de la triade divine. Le Père, le Fils, et le Saint-Esprit sont “trois hypostases” […] La contribution majeure d’Origène à la formulation de la doctrine trinitairienne fut l’idée de la création éternelle. Son terme générique pour les “trois” [hypostases] sera adopté et affiné au 4ème siècle » (page 1054).

En examinant l’évolution de la théologie « chrétienne » de la fin du 2ème siècle et du début du 3ème, les noms de Tertullien et d’Origène ne cessent d’être cités. Tertullien (150-225 apr. J.-C.), surnommé le père de la théologie latine, fut «l’un des plus grands écrivains de l’époque, et fut presque aussi influent qu’Augustin en ce qui concerne l’évolution de la théologie occidentale » (Eerdman, Handbook to the History of Christianity, page 77).

Tertullien vécut à Carthage et fut l’un des premiers à enseigner que le feu de l’enfer commence après la mort. A la fin de sa vie, il rompit avec Rome et devint montaniste. Il accepta de donner du crédit aux déclarations de deux femmes, possédées par le démon, qui se disaient prophétesses. Elles entraient en transe et « parlaient en langue », en déclarant qu’elles étaient le «Paraclet » (un mot traduit par Saint-Esprit dans l’Evangile selon Jean), et elles enseignaient un message appelé « la nouvelle prophétie ».

Origène (185-254 apr. J.-C.) «fut l’érudit le plus grand et l’auteur le plus prolifique de l’Eglise primitive » (Eerdman, page 104).

Vers 203 apr. J.-C., Origène succéda à Clément d’Alexandrie à la tête d’une école célèbre, qui ambitionnait de préparer les chrétiens au baptême et de dispenser des cours de philosophie et de sciences naturelles au peuple. Comment expliquer la renommée d’Origène en tant qu’érudit et professeur de théologie ? Selon Eusèbe, l’historien du 4ème siècle de l’Eglise, peu de temps après avoir pris la direction de l’école d’Alexandrie, Origène se fit castrer ! Cet acte fut accompli d’après sa compréhension (ou plutôt son incompréhension !) des paroles du Christ dans Matthieu 5 :29-30.

Ce manque total de compréhension des Ecritures est abondamment illustré par une grande partie de ce qu’il a écrit. « Origène entrevit l’hypothèse d’un enfer de compensation [le purgatoire] » (International Bible Encyclopedia, “Enfer”). Il joua également un rôle important dans le développement ultérieur du culte catholique voué à Marie, en étant le premier à émettre l’idée que Marie serait restée vierge après la naissance de Jésus.

 

L’art religieux dans la célébration du culte

 

L’un des changements les plus drastiques, qui affecta l’Eglise après le 1er siècle, fut l’introduction de l’art religieux dans la célébration du culte. Cette innovation était si violemment et si manifestement condamnée par le second commandement qui interdit l’idolâtrie, qu’elle mit du temps à se généraliser. Notez ce qui suit : « Autant Tertullien que Clément d’Alexandrie considéraient cette interdiction comme absolue et obligatoire. Les peintures et les statues étaient l’apanage du monde païen et du culte démoniaque. En fait, les seuls chrétiens du 2ème siècle, connus pour avoir possédé des représentations du Christ, étaient des gnostiques radicaux […] Cependant, avant la fin du 2ème siècle, des chrétiens manifestèrent ouvertement leur foi en utilisant l’art » (Henry Chadwick, The Pelican History of the Church, page 277).

L’exemple, le plus ancien, d’églises aux murs décorés de peintures est une construction du 3ème siècle, localisée à Dura, sur l’Euphrate. Et encore, s’agissait-il principalement de scènes inspirées de l’Ancien Testament. Jusqu’à l’empereur Constantin, un grand nombre de dirigeants de l’Eglise, censément chrétienne, étaient même scandalisés à l’idée de posséder les peintures ou des représentations du Christ. Nous lisons : « Vers 327 [apr. J.-C.], l’historien cultivé Eusèbe de Césarée, reçut une lettre de Constantia, sœur de l’empereur, lui demandant de décrire le Christ […] Eusèbe lui fit une réponse très sévère. Il savait qu’on pouvait se procurer des représentations du Christ et des apôtres. On en vendait dans certains bazars de Palestine, et il en avait vu lui-même. Mais Eusèbe pensait que les peintres et les commerçants qui

vendaient ces souvenirs aux pèlerins n’étaient pas du tout chrétiens […] [il] pensait à tort, que seuls, des artistes païens étaient capables de penser à produire de telles représentations » (Ibid., pages 280-281).

Epiphane de Salamis, un dirigeant de l’Eglise au 4ème siècle, fut horrifié de trouver qu’une toile représentant le Christ était suspendue sous le porche d’une église de Palestine. Outre qu’il déposa une plainte véhémente auprès de l’évêque de Jérusalem, il déchira lui-même la toile et la détruisit. Néanmoins, à l’époque où il mourut, c’est-à-dire vers 400 apr. J.-C., les portraits du Christ et des saints commençaient à se répandre de plus en plus. Parallèlement à cela, l’adoration de Marie tenait une place croissante.

 

L’Eglise impériale

 

Faisant suite à presque trois siècles de persécutions plus ou moins perpétrées par le gouvernement romain, l’édit de Milan fut rédigé en 313 apr. J.-C. Sitôt après, le christianisme simplement toléré par l’Empire romain finit par devenir la religion d’Etat de l’Empire.

Etait-ce une victoire de l’Eglise édifiée par Jésus-Christ ? Le véritable christianisme biblique avait-il triomphé de l’Empire romain ?

Loin de là ! Ce que nous avons vu n’était que la victoire d’une religion influencée par le paganisme, s’étant appropriée la terminologie chrétienne, tout en maintenant les traditions païennes – désormais imposées par l’empereur romain Constantin. Cette Eglise était loin de ressembler à l’Eglise judéo-chrétienne, établie par Jésus-Christ, au 1er siècle. Constantin prit conscience du rôle important que la religion pourrait jouer dans l’unification de son Empire, en donnant à son peuple une identité commune. Tout d’abord motivé par ces considérations politiques, Constantin constitua une alliance avec l’évêque de Rome et fut à l’origine du processus de la création d’un « label chrétien », qui devait couvrir son Empire. Il orchestra le concile de Nicée en 325 apr. J.-C., et en assura même la présidence. N’oubliez pas que Constantin n’était même pas baptisé ! En fait, il ne reçut le baptême que sur son lit de mort, et il était si malade qu’il ne fut pas immergé. Son exemple personnel de simple aspersion contribua beaucoup à l’abandon de l’immersion en faveur de l’aspersion.

Le concile de Nicée chercha principalement à résoudre deux points épineux, qui n’avaient jamais été définitivement réglés auparavant. Il s’agissait de la controverse au sujet de la nature de Dieu, ainsi que de la question de la Pâque ou des Pâques. Fort de l’appui impérial, le point de vue de l’Eglise romaine prévalut au concile. Toute opposition fut réduite au silence.

Constantin fut également responsable de faire du « jour de l’adoration du soleil » un jour chômé pour le palais et pour la plupart des activités économiques.

Cet empereur romain était déjà un adorateur du Sol Invictus (“le soleil invincible”) et, avec sa « conversion », beaucoup d’éléments relatifs au culte du soleil, comme la croix et l’auréole, firent leur entrée dans le « christianisme ». C’est ainsi qu’à cette époque, des conversions populaires en masse commencèrent. Pour faciliter cela, les fêtes populaires comme Saturnalia et Lupercalia furent recyclées en nouvelles observances «chrétiennes », qui s’appelaient désormais Noël et la Saint Valentin. Les dirigeants de l’Eglise de Rome déclarèrent qu’elles n’étaient qu’un moyen de permettre au christianisme d’atteindre les masses, et qu’elles étaient surtout moins «juives ». L’antisémitisme était une force qui animait le christianisme romain.

 

Où se trouvait l’Eglise bâtie par Jésus ?

 

Qu’était-il arrivé à l’Eglise établie et guidée par le Saint-Esprit, à la Pentecôte de l’an 31 ? Où était le Christ, et que faisait-Il depuis lors ? Aux second et troisième chapitres de l’Apocalypse, Jésus-Christ a consigné des messages destinés aux sept Eglises d’Asie mineure. Au premier chapitre, l’apôtre Jean eut une vision du Christ glorifié, qui Se tenait au milieu de sept chandeliers d’or. Ces sept chandeliers symbolisent l’Eglise de Dieu au cours des âges (Apocalypse 1 :12-20). Les sept villes d’Asie mineure, mentionnées dans l’Apocalypse, étaient littéralement des relais successifs qui jalonnaient une voie postale romaine. Quelle est la signification de ces sept messages ?



27/05/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Religion & Croyances pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 231 autres membres